L’institut Terres Inovia collabore à un projet, coordonné par la chambre d’Agriculture des Hauts-de-France, pour créer une filière de légumineuses régionale pour des débouchés en alimentation humaine : FILOLEG.
Comment développer davantage de légumineuses dans les différents bassins de production ? Pour répondre aux recommandations de santé publique de manger des légumineuses au moins deux fois par semaine, la création d’une dynamique régionale pour accroître les surfaces de légumineuses est essentielle.
C’est l’objectif de FILOLEG, né en janvier 2022. Ce projet coordonné par la chambre d’Agriculture des Hauts-de-France mobilise plusieurs partenaires complémentaires : Agrotransfert, la Coopération agricole Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France, le centre d’expertise alimentaire Adrianor, la chambre régionale d’Agriculture des Hauts-de-France et Terres Inovia.
Une filière rentable et durable à horizon 2030
Financé par le Conseil régional, l’Agence de l’eau et par le Casdar, FILOLEG vise à faire des Hauts-de-France une région productrice de légumineuses à graines, tout en veillant à ce que la filière soit rentable et durable d’ici 2030. « Il s’agit d’obtenir une cohérence régionale économique et rentable de production et de marché pour les différents opérateurs pour créer des filières », explique Emmanuel Leveugle, élu à la chambre d’Agriculture.
« Pour répondre aux recommandations de santé publique, il faudrait 30 000 ha de légumineuses par an, soit 1,4% de la SAU. C’est un objectif réaliste qui ne nécessite pas de bouleverser les assolements, puisque nous avons déjà 25 000 ha de pois et de féverole dans les Hauts-de-France en 2022 et qu’en 2000 ces deux cultures occupaient 100 000 hectares », expliquait Quentin Fay, de la chambre d’Agriculture des Hauts-de-France, lors de la présentation du projet le 4 avril dernier.
Le projet FILOLEG travaille autour de quatre axes :
- Structurer et animer un réseau de professionnels en faisant le lien entre les projets sur les territoires et au travers de la mise en relation des compétences et expertises ;
- Centraliser les connaissances par un bilan de l’état actuel de la filière pour savoir quoi et comment produire, mais aussi connaitre l’impact économique et les débouchés ;
- Faciliter les transactions en sécurisant les échanges et en identifiant la demande de l’aval ;
- Promouvoir les chaînes de valeur locales en communiquant sur l’intérêt des légumineuses à graines.
L’institut mobilisé par un travail de cartographie
Terres Inovia participe à ce projet de création de filière locale en travaillant à une cartographie de la faisabilité de la production dans les Hauts-de-France. « L’objectif est de déterminer les facteurs limitants de la production pour chaque légumineuse à graine et de les agréger en une seule carte, après avoir identifié des règles de décision », explique Nicolas Latraye, ingénieur de développement de Terres Inovia.
L’objectif ? « Présenter une cartographie finale, avec des zones favorables, aléatoires ou déconseillées pour chaque culture sur toute la région des Hauts-de-France ». Ce travail va commencer sur le pois et la féverole.